mercredi 26 septembre 2007

La toune de la ptite semaine

Durant les deux étés où ça a joué à la télé, j'ai regardé Rockstar INXS et Rockstar Supernova. J'ai adoré ces émissions autant pour l'ambiance, le rythme et aussi parfois la qualité des concurrents. Un de mes moments préférés, l'année de INXS a été quand Jordis Unga a chanté "The man who sold the world" (David Bowie)
Le lendemain, les médias surnommait Jordis Unga : "The girl who sold the song"


mardi 25 septembre 2007

Répons



- La p'tite semaine? Peux-tu me le rapeller? Il n'a pas répond.

- OK

Un peu plus tard au magasin:

- Est-ce qu'on vous a répond?

Les oreilles me dressent sur la tête. Parfois, je leur dis: "Et vous, est-ce que vous êtes confonds? Heu...Confondududu?" Petit clin d'oeil ici au Capitaine Bonhomme.

Des répons, pour moi, c'est ce qu'on nous faisait réciter à la messe quand j'y allais.

dimanche 23 septembre 2007

Le syndicat



Parfois je me demande si le syndicalisme ne sert pas plus à nuire à ses collègues de travail plutôt qu'à torturer les employeurs.
Dans la boîte où je bosse, j'occupais un remplacement de cinq jours semaines à un poste sans titulaire depuis plus d'un an. Une personne a été désignée par "ancienneté" (mot très important dans le contexte) pour l'occuper. Elle a le droit de "l'essayer" pendant vingt jours, période où elle ne perdra pas son poste permanent actuel qu'elle détient déjà à temps complet dans un autre département. Remarquez que je n'ai rien contre ça. En prime, elle était toujours de jour alors que le poste dont il est question ici a été établit de soir. Moi, je perds le remplacement même si l'essai ne dure seulement qu'un jour, c'est à dire un soir.
- Vas-tu le garder ce poste? je lui demande
- Ah bien non, je viens juste l'essayer trois ou quatre jours.
- Comme ça, je vais me reposer quelques jours et ensuite on va me le redonner en remplacement jusqu'au prochain essai.
- Ah bien non, dit-elle, ils vont le donner à la miette, au jour le jour quand je le laisserai. C'est pas à toi ce poste, il y en a des bien plus vieilles que toi pit pit pit pit pit je ne l'écoute plus.
Elle m'aurait dit "Je viens l'essayer pour t'en priver" que ça aurait été du pareil au même! Qu'est-ce que ça lui enlève donc? C'est quoi cette peur? Je ne comprends pas.
J'ai de la chance, je ne suis plus monoparentale avec de jeunes enfants.
Mais quel ambiance!

vendredi 21 septembre 2007

Les deux tounes de la p'tite semaine

Depuis quelques jours, on passe à la radio "Don't bring me down" de Electric Light Orchestra. Mais ça ressemble donc ben à "Don't let me down". Même que ça aurait pu être composé par les Beatles que ça ne me surprendrait pas.




jeudi 20 septembre 2007

Jupiter

Un truc que j'ai pris chez l'amalgame, et que j'ai vu aussi chez p'tit rien et moon:






You Are From Jupiter


You are exuberantly curious - and you love to explore newness.
Enthusiastic and optimistic, you get a kick out of stimulating intellectual discussions. (Mais quand ça devient trop cérébral, ça m'ennuie.
Foreign cultures and languages fascinate you. You love the outdoors, animals, and freedom. ( Liberté 55, sûr que j'aimerais)
Chances are you tend to exaggerate (un peu d'entêtement ici?), so try to keep a lid on that.
If you do, you'll continue to be known for your confidence, generosity, and sense of justice.

mardi 18 septembre 2007

Un été à Sacramento (Raymond Carver)



On dit de Carver qu'il a réinventé l'art de la nouvelle (j'ai toujours aimé ce genre littéraire) et qu'il a dressé une nouvelle cartographie émotionnelle de l'Amérique. Il a vécu dans la misère et la pauvreté; écrit entre deux cuites et deux déménagements. Ses personnages sont ordinaires, sans passé, ni avenir.
Voici un court poême qui décrit bien l'ambiance général de son oeuvre.


UN ÉTÉ À SACRAMENTO

nous sommes branchés voiture ces jours-ci
ma femme a des vues
sur une Pontiac Catalina cabriolet de 1972
avec sièges baquet direction assistée et tout
mais quant à moi je guigne une petite Oldsmobile
Cutlass rouge et blanche de 1971 pneus bicolores
climatisée pas trop de km au compteur
et qui coûte 500 dollars de moins

pourtant j'aime les décapotables moi aussi
nous n'avons encore jamais eu une bagnole vraiment chouette

nous avons payé presque toutes nos factures
& il nous reste largement de quoi nous offrir une voiture
pourtant
2000 dollars ça fait un beau paquet
il y a un an si on avait eu une somme pareille devant nous
on se serait barrés au Mexique aussi sec
le loyer tombe jeudi prochain
on le réglera rubis sur l'ongle
ah nom de dieu ça fait du bien
de pouvoir affronter ses responsabilités

le 25 mai pour mon anniversaire
on a claqué plus de 60 dollars dans la soirée
restaurant avec vin et cocktails
plus la séance de cinéma
pendant le dîner on n'a rien trouvé à se dire
mais on a échangé des tas de
sourires

ces temps-ci nous allons beaucoup au cinéma

vendredi soir
j'ai rendez-vous avec une fille
que je vois de loin en loin depuis Noel
rien de bien sérieux
de mon côté
mais on s'envoie en l'air comme des dieux
& je suis flatté
des petites attentions qu'elle a pour moi
& flatté aussi
qu'elle soit toute disposée à m'épouser
dès que j'aurai été à Réno divorcer

il faudra que j'y songe en effet
il y a quelques jours
une jolie femme que je n'avais encore jamais vue
qui disait s'appeler Sue Thompson
et être ma voisine
est venue frapper à ma porte pour m'annoncer
qu'on avait vu le gamin de quinze ans
à qui elle sert de mère d'accueil
soulever la jupe de ma fille de sept ans

le juge pour enfants qui le suit
aimerait poser quelques questions à ma fille

hier soir on était au cinéma une fois de plus
dans le hall un homme d'un certain âge m'a posé
la main sur l'épaule en disant :
eh, Fred, où tu vas comme ça?
j'ai répondu, mon vieux,
vous vous gourez de mec

ce matin au réveil
je sentais encore sa main là

presque

Raymond Carver / N'en faites pas une histoire

lundi 17 septembre 2007

Madame Paloquin



- Avez-vous une madame Paloquin?

- Madame qui?

- Ben madame Paloquin...

- Voulez-vous dire madame Péloquin?

- Ben, c'est ça que j'ai dis. Madame Paloquin.

samedi 15 septembre 2007

Tag



Je me suis fait tagger par zen-abelle. J'ai donc fait mes devoirs :)

Je crois que ma motivation profonde quand j'ai ouvert ce blog était de faire connaître des auteurs qui m'ont touché et motivé. Ne serait-ce que par une citation ou un court texte, je pourrais donner à quelqu'un, quelque part, le goût de les lire.
1- Donc, je mettrai dans mon numéro un ce désir d'ouvrir l'appétit des gens pour quelques écrivains dont ils n'auraient peut-être jamais entendu parler, ou n'auraient jamais lu. Ils pourraient ainsi se faire une idée de leur style d'écriture..
2- Je n'ai jamais écrit de ma vie! Donc, ce n'est sûrement pas par besoin d'écrire. Mais, j'utilise cet espace pour me soumettre à un exercice d'écriture. Qui sait? Je peux développer un tic.
3- J'ai toujours fréquenté des forums et j'aime me promener au hasard des sites web perso. Je trouve que le blog marie agréablement les deux avec la liberté des sujets et l'interaction des participants.
4- C'est un peu comme une blibliothèque que l'on peut assembler ici. On peut partager tous les sujets qui nous intéressent et les archiver à notre aise.
5- Pour m'amuser à rencontrer des personnages palpitants aussi intéressants les uns que les autres.

Voilà!

mercredi 12 septembre 2007

Où est Caroline



On a joué à trouver Charlie, là on va jouer à trouver Caroline (de l'amalgame).


Elle est quelque part dans cette vidéo de Marco Calliari. Ciquez sur la toune "Lacrime"



Bonne chance:))





mardi 11 septembre 2007

Pour un oui ou pour un non (suite)

La même fille était encore invitée aujourd'hui à la même émission de Michel Carignan.
Et devinez quoi? Des "oui" longs comme le bras. À peine une couple de "tout à fait" qui étaient très bien insérés. Et même une couple d'"exactement".
Félicitations! Là ça coulait très bien son discours.
Décidément! Je trouve que le oui devrait revenir à la mode.

lundi 10 septembre 2007

Pour un oui ou pour un non



Tout à fait! Tout à fait...tout à fait...tout à fait...tout à fait
Ce n'est pas tout à fait, ce n'est pas tout à fait
Tout à fait! Tout à fait...tout à fait. Et pour finir par oui tout à fait, oui tout à fait etc etc etc
J'ai compté environ 48 "tout à fait" en à peine dix minutes d'entrevue. Moi, j'en peux plus.
Je parle d'une invitée à l'émission "Dans le feu de l'action" aujourd'hui. (Eh oui, j'ai divers intérêts)
L'autre jour, c'était effectivement...effectivement...effectivement et ça n'en finissait plus. Que c'est dur pour les oreilles!
Et que dire de exactement...exactement...exactement?
Avez-vous remarqué que chaque personne a sa propre expression. Elle s'en tient à celle-ci le plus longtemps possible. Tu l'écoutes et tu te dis "elle va sûrement laisser tomber un "effectivement" ou "exactement". Et là, elle va être tout mêlée. Aujourd'hui, je n'ai entendu aucun effectivement, ni aucun exactement. C'était une dure à cuire.

C'est quoi cette mode depuis quelques années? C'est à croire que le quotient intellectuel est proportionnellement lié aux nombres de fois qu'on ne dira pas oui ou non.

Il y avait un jeu comme ça quand j'étais petite...

dimanche 9 septembre 2007

Autonomie



Une femme s'avance vers mon guichet, un ticket de stationnement à la main:

- "Madame? Moi, je suis bien dépendante de mon mari. Pouvez-vous me dire comment ça marche ça?" Qu'elle me demande en me présentant son coupon.

- "Vous payez dans la machine là" que je lui réponds.

Elle se dirige vers le truc en question. Il y a un gars devant elle.

- "Monsieur, moi je suis bien dépendante de mon mari, pouvez-vous m'aider à payer ça?"

Le gars, compatissant, prend son billet ainsi que son 20$ et les insère dans les fentes respectives.

Que c'est désolant!

jeudi 6 septembre 2007

A voir ou à revoir


Avez-vous vu "Underground"? Histoire abracadabrante. Ça se passe en ex-Yougoslavie. La réclusion d'un groupe de personnes au fond d'une cave pendant des décennies croyant que la guerre a encore cours alors qu'elle est terminée depuis belle lurette. Un chef-d'oeuvre de Kusturica. La musique de Goran Brégovic est omniprésente et les personnages plus loufoques les uns que les autres donnent le ton à l'originalité. Et l'interprétation des acteurs est époustouflante.
Rien qu'à entendre la musique et voir les mimiques du gars, ça nous met de bonne humeur:0

samedi 1 septembre 2007

La poursuite




La température avait été clémente cette année là et ils étaient partis pour le week-end. C'était le dernier week-end avant la fête du travail. Léo, derrière le volant de sa Sonata et Léa farfouillant dans le coffre à gant à la recherche d'une cassette, histoire de se faire un peu de musique. Ils avait remorqué la tente-roulotte derrière et tout filait comme sur des roulettes.

Ils se rendaient chez des amis dans le coin du Lac Mégantic et devaient prendre la Nationnale 112 à la sortie de Sherbrooke.

C'est à Ascot Corner, une quinzaine de kilomètres de Sherbrooke que Léa décida qu'elle voulait arrêter pour se dégourdir un peu. À cet endroit, la route était encore sur double voie. Ils aperçurent un petit garage-dépanneur-restaurant un peu plus loin et Léo mit son clignotant pour transférer dans la voie de droite. Une vieille Chrysler roulait déjà dans cette voie et ne donnait aucun signe de coopération. Léo appuya sur l'accélérateur et la doubla pour s'envoyer dans la travée de droite et par la suite s'engagea dans le stationnement du restaurant.

Arrêtés devant la pompe à essence paralelle à la route, ils regardèrent la Chrysler se coincer droit devant eux à une dizaine de pieds. Une fille et un gars. Ça gesticulait et argumentait fort là-dedans. Bras dans les airs et une couple de poussées. Léo et Léa n'entendaient pas les cris car les vitres étaient fermées. À un moment, le gars se pencha en avant, puis ouvrit brusquement la portière du véhicule. Il en sortit, une grosse chaîne de métal à la main.

Léa eut à peine le temps de remarquer son visage halé parsemé d'un relent de petite vérole ainsi que sa couette de cheveux graisseux lui tombant sur le front. Léo embraya en première et fila à toute allure sur la route, la remorque valsant derrière eux. Ni de un, ni de deux, le gars sauta dans sa voiture et décida de les poursuivre.

- "Il est fou" dit Léa et je n'ai même pas mon cellulaire.
- "J'ai de l'essence en masse" répondit Léo. Il était secrètement exalté par cette chance inespérée de tester la puissance de son moteur.

Il n'était pas question de prendre un chemin de traverse quelconque car, incapable de reculer rapidement à cause de la tente-roulotte, ils auraient été susceptibles d'être pris au piège dans un cul-de-sac. Les arbres, les champs et les collines défilèrent à une vitesse folle pendant plus d'une heure.

Longtemps, ils ont pu voir le petit point noir qu'était devenue la Chrysler loin derrière eux.

Tenace le balafré!

Enfin, à la suite d'un long passage droit, il n'y eu plus de menace dans le rétroviseur et Léo en profita pour prendre une route secondaire à un croisement. Il roula encore un peu et arrêta la voiture sur le bord de la chaussée.

- On l'a semé.
- Oui, on l'a semé.